Paroisse saint Michel-Archange et saint Georges du Puy en Velay
sous la Paternité de son Éminence l’Archevêque Joseph, Métropolite pour la Métropole Orthodoxe Roumaine Occidentale et Méridionale
Les samedis la veille des liturgies, vêpres à 18h00 ( durant l’hivers et jusqu’à Pâques ), et le restant de l’année 18h30.
Le dimanche 9h30 Matines (Canon et Laudes ) puis 10H30 Divine Liturgie.
Adresse de la chapelle saint Georges et saint Michel : 33 rue de Colomb
(la rue de la Mairie, qui monte de la place Champollion vers le grand parking qui s’appelle Le Foirail)
Chers amis et amies, frères et soeurs en Christ, nouveau thème de réflexion :DES SEMENCES QUE NOUS ACCUEILLONS
Concernant la parabole de la semence nous pensons bien sûr à la Parole du Christ, mais il y aussi une semence qui vient de nous-mêmes ,une autre qui vient du monde, et une du malin.
Luc 8, 5-15
« La semence, c’est la Parole de Dieu. Certaines personnes sont semblables au bord du chemin où tombe le grain : elles entendent, mais le diable arrive et arrache la Parole de leur cœur pour les empêcher de croire et d’être sauvés. D’autres ressemblent à un sol pierreux : ils entendent la Parole et la reçoivent avec joie. Mais ils ne la laissent pas s’enraciner, ils ne croient qu’un instant et ils abandonnent la foi au moment où survient l’épreuve. La semence qui tombe parmi les plantes épineuses représente ceux qui entendent ; mais ils se laissent étouffer en chemin par les soucis, la richesse et les plaisirs de la vie, et ils ne donnent pas de fruits mûrs. La semence qui tombe dans la bonne terre représente ceux qui écoutent la Parole et la gardent dans un cœur bon et bien disposé, qui demeurent fidèles et portent ainsi des fruits. »
De la semence qui vient de nous :
Il y a ceux qui ne se sentent pas concernés (au bord du chemin), il y a ceux qui ne veulent pas être dérangés (les épines : les épines de la Passion du Christ qui nous dérangent) et il y a ceux dont le cœur est fermé au Christ, parce qu’ils se sont fabriqués « leur Christ », alors forcément l’Esprit-Saint ne viendra pas…parce qu’ils vivent selon « leurs droits ».
« Je suis pour tout, mais je m’implique en rien, au nom des droits de chacun… », voilà la phrase qui peut résumer les trois mauvais cas de figure de la parabole de la semence.
Notre monde d’aujourd’hui fabrique des cœurs durs, paradoxalement à partir de thèmes fédérateurs, qui fabriquent le zèle et la valorisation du « moi ».
Aujourd’hui, l’universalisme entre dans l’Eglise, par le biais de la thématique fédératrice du « développement durable, parce que concerté et solidaire… », par l’écologie et le climat et par les programmes de développement personnel (ou psychothérapie) et de management.
Et là se greffe la semence qui vient du monde :
Les « pères » du management et leurs successeurs, ont bien compris l’esprit du monde d’aujourd’hui, « l’âme moderne », une soif de « libéralisme créatif », pourvu que cela soit rapide et fédérateur (l’écologie); et c’est rentré dans l’Eglise : Cela apparaît très clairement dans « l’idéal religieux » de l’ouverture à l’autre, de l’amour universel pour tous, à cause de… la biosphère !…
Toutes les spiritualités adjacentes à la « divinisation de la biosphère » et de l’homme, le « grand tout », promettent en un temps éclair, une expérience de « contentement » et de « paix », « des sentiments sacrés et divins », des « consolations spirituelles », un « état de grâce ». Le trait révélateur d’une telle situation de confusion est qu’un « sentiment religieux » est entrée dans le christianisme, et ainsi ce « sentiment religieux » peut être pratiqué par tout le monde, chrétien ou non chrétien, et ce, à cause de « l’amour universel »…
De la semence du malin :
Le problème est que les personnes qui sont dans une telle soif d’absolue et de délivrance, immanquablement et par ignorance, croient avoir une pensée neutre parce que tolérante : « Je suis pour tout, mais je m’implique en rien, au nom des droits de chacun… », mais en fait, elles parasitent la spiritualité orthodoxe par une autre spiritualité : L’idée de cette fausse spiritualité est « qu’elle pourrait très bien être appelée « un état de santé » qui nous permet de faire plus et mieux sur le plan humain, et ensuite aussi sur le plan religieux, spirituel et chrétien. Le mot le plus approprié pour décrire ceci serait : contentement, satiété; un contentement qui vient habiter notre corps et notre âme nous prédisposant envers la vie spirituelle.» (William Johnston, p.31).
Or, le « contentement » n’a rien à voir avec la Tradition Orthodoxe, où tout se résume plutôt en un combat et une lutte acharnées, où « les mots clés » sont plutôt : « homme pécheur », « pénitence », « repentir », « douloureuse joie ». Combien de chrétiens orthodoxes connaissent seulement les textes fondamentaux de la vie spirituelle, de saint Irénée de Lyon « contre les hérésies », de saint Jean Cassien « les conférences », saint Isaac le Syrien « œuvres spirituelles », saint Grégoire le Théologien, les homélies de St Macaire le Grand, la Philocalie, Abba Poemen, saint Païssios, saint Porphyre ?
Du fruit de ces trois semences :
La vie spirituelle n’est pas « d’atteindre des objectifs » dans une « dynamique libératoire ».
Une personne qui recherche le contentement dans ce contexte, ne peut pas appréhender la possibilité et la nécessité de se confesser et même comprendre la confession tout court. Pourquoi ?: La norme à penser d’aujourd’hui est la neutralité et la tolérance, cela se traduit en l’homme dans l’attitude d’accepter l’autre au nom de sa liberté et il est dit pour commencer, de s’accepter soi en premier…alors à quoi bon se confesser ?!…
Conclusions :
Saint Grégoire le Sinaïte dit que nous ne pouvons pas comprendre comment le péché agit en nous si nous ne comprenons pas comment et pourquoi nous avons été créés par notre Créateur. ( revoir la fin du précédent texte envoyé : la veuve de Naïm ) Aussi, si nous recevons par la foi les réalités que nous dévoile notre « Mère l’Eglise », alors la lumière de la vérité pénètre en nous et nous pouvons alors arriver à la conscience d’être blessés spirituellement , « la douloureuse joie », et qu’est-ce que cela veut dire dans notre quotidien : un bouleversement dans notre mode de penser et dans les buts de notre vie.
La Sainte Tradition Orthodoxe est le fait que nous recevons des aides concrètes de nos Saints Pères qui ont combattus et triomphé pour nous donner des exemples à suivre ; c’est d’eux que nous recevons la lumière de la compréhension spirituelle par laquelle nous voyons d’où vient le mal dans notre vie et par quels moyens nous pouvons nous en écarter.
Avant ces aides concrètes, nous avons besoin d’une « base de travail » parfaite : nous parlions de savoir comment nous avions été créés : pour cette compréhension le Christ est notre modèle, notre « base de travail », Homme parfait et Dieu parfait, et c’est seulement avec l’aide du Christ, par les sacrements, que l’homme, petit à petit, s’éclaire et se libère de l’emprise du péché. Au sujet de cette emprise, le péché est comme un goudron collé à l’Homme et l’homme doit comprendre qu’il va devoir avoir une « virilité spirituelle » pour se détacher de ce goudron ; pour cela, la connaissance (apprendre la Tradition transmise par les saints Pères) de ma filiation et de mon héritage est nécessaire.
C’est à partir de cette première filiation reçue des saints Pères, que la Lumière de la Grâce donne à l’homme le pouvoir de comprendre sa Filiation Céleste, et active en l’homme la « haine » du péché et non plus la tolérance. La capacité de voir son péché est un travail de la Grâce de Dieu dans le cœur de l’homme, et cette vue du péché appelle l’homme au repentir ; la Grâce de Dieu engendre en nous le repentir, pour que dans le combat spirituel, aidés de nos Pères dans la foi et sur la base de la vraie confession de la foi en Jésus-Christ, nous nous appropriions notre « vraie vie cachée en Christ ».
Gloire à Toi, Christ Dieu, notre espérance, gloire à Toi !
que Dieu ait pitié de nous et nous sauve, Père Joël
Informations de contact: si vous êtes des nouveaux orthodoxes dans la région : Père Joël 06 22 33 02 91
Paroisse du Saint-Archange-Michel-et-de-Saint-Georges-du-Puy-en-Velay – église au 33 rue de Colomb, 46100 Figeac
Fêtes de la paroisse:
- 29 septembre, apparition de saint Michel Archange au mont Gargan
- 21 octobre, saint Hilarion, saint Agathon, saint Poémen.
- 10 novembre, saint Georges du Puy-en-Velay
VOUS POUVEZ AUSSI TROUVER ICI LES CAHIERS D’ACTIVITÉS POUR LES ENFANTS ET LES JEUNES :
https://www.fraternite-orthodoxe.eu/fr/Catechese/Catechese.html
Reliques des Saints Poemen, Hilarion et Agathon, conservées à la Paroisse Orthodoxe de Figeac